Philippe Sarre

La ville est en bonne santé financière... n'en déplaise à madame Goueta

Lors du conseil municipal du 5 juin dernier, je suis intervenu sur le compte administratif 2013 mais aussi sur le rapport présenté par le cabinet conseil de la ville sur la prospective financière des trois prochaines années. Cette intervention était un peu longue car madame Goueta nous avait refusé la parole lors du conseil précédent, en nous indiquant d'ailleurs que l'on pourrait s'exprimer sur la prospective en même temps que sur le compte administratif.
Malgré cela elle s'est permise une fois de plus de me couper le micro avant la fin de mon intervention. Une pratique scandaleuse que je n'ai jamais utilisée en six années de mandat envers l'opposition. Vous trouverez ci-joint le texte intégral de cette intervention.

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Mme le maire, jouez votre rôle !

Lors du Conseil municipal du mercredi 30 Avril, Mme Goueta décide de faire présenter par un cabinet l'étude prospective que nous avions commandée sur les finances de la ville. Rien que de très normal. Il s'agit déléments permettant d'apprécier l'évolution de la situation budgétaire dans les trois années à venir.

Ce qui est moins normal c'est que, une fois de plus, l'opposition n'a pas le droit à la parole. Interdiction d'intervenir après la présentation ! Interdiction d'échanger sur les éléments de ce rapport ! Cette attitude est incompréhensible. Il ne s'agissait même pas de polémiquer, simplement de pouvoir appécier les contraintes qui pèsent aujourd'hui sur l'ensemble des communes et qui impactent bien évidemment Colombes.

Devant cette attitude inadmissible de censure permanente de l'expression, les élus de l'opposition ont quitté le conseil.

Il ne faut pas que cette situation de tension perdure. Nous devons revenir à des pratiques démocratiques et républicaines normales. Chacun doit pouvoir présenter ses arguments dans la sérénité. Il faut cesser avec la pratique des micros coupés, des supporters munis de sifflet qui, dans le public, crient, sifflent, applaudissent en permanence. J'appelle le Maire à ne pas se laisser déborder par certains de ses adjoints, à maîtriser les séances du Conseil et à tout faire pour apaiser le climat. Cela passe par une volonté de sa part d'instaurer l'écoute et le dialogue. C'est sa responsabilité.

Madame GOUETA, le Respect et la Démocratie

  Ces trois mots ne vont décidément pas ensemble!

La conception de la démocratie locale et du respect de l'opposition de nicole Goueta, nous connaissons. Nous les avons subis pendant sept ans.

Nous aurions pu espérer une évolution... Non, à peine revenue aux responsabilités, elle renoue avec les mêmes pratiques.

Le soir de son investiture, le 4 Avril, elle a refusé aux membres de l'opposition de prendre la parole, alors qu'en 2008, dans les mêmes conditions, j'avais laissé M. Trupin et elle même intervenir.

Mais pire, n'assumant pas cette censure, elle ment aux colombiens dès le premier numéro du journal. En effet, elle se permet de présenter mon intervention comme l'expression de l'opposition alors que je suis intervenu en tant que Maire sortant, présidant le Conseil Municipal d'investiture. Pour tromper encore davantage le lecteur, la photo illustrant mon intervention a été prise au Conseil suivant sur les bancs de l'opposition.

Ces méthodes sont mesquines, elles ne respectent ni les élus d'opposition, ni la vérité, ni les lecteurs. Elle ne font que confirmer, après une campagne de délation, le caractère sectaire et peu respectueux de la démocratie qui caractérise Madame Goueta.

Europe...notre avenir

L'Europe n'est pas le problème!...C'est la solution!...

Martin SCHULTZ, actuel président du parlement européen, peut devenir en mai prochain le prochain président de la Commission Européenne. Il en a l'ambition, il en a le talent. J'ai assisté au meeting de lancement de campagne ce jeudi, au Cirque d'Hiver, et j'ai découvert un homme simple, convaincant et surtout proche des réalités que vivent aujourd'hui de très nombreux européens, des réalités faites de chômage, de précarité, d'accroissement des inégalités, de dumping salarial.

A ces réalités vécues par nos concitoyens s'ajoute une défiance envers l'administration européenne considérée, parfois avec raison, comme s'ingérant par trop dans des domaines relevant du niveau national, voire régional ("nous n'avons pas besoin de règles sur l'huile d'olive" rappelle Martin Schutz).

Enfin, et c'est le point central, l'Europe définit des objectifs économiques en matière de réduction des déficits qui ne s'accompagnent pas de mesures favorisant la croissance. Or, si chacun admet qu'une politique de réduction du déficit budgétaire et du déficit public doit être menée de façon rigoureuse pour ne pas hypothéquer l'avenir, celle-ci peut se révéler mortifère si elle tue l'investissement avec pour conséquence de bloquer la croissance et de favoriser le chômage. C'est cette spirale libérale d'austérité qu'il faut interrompre en relançant de grands projets et de grands chantiers au niveau européen. C'est ce que propose Martin Schultz quand il parle d'un juste équilibre entre la stabilité budgétaire et la croissance.

C'est toute l'orientation de la politique européenne qui va se décider lors du vote du 25 Mai, dans la mesure où le parlement aura pour la première fois son mot à dire sur la désignation  du Président de la Commission. Ce vote est historique. il faut tout faire pour repousser les sirènes des extrêmes qui rendent l'Europe responsable de tout, ne manifestent que du scepticisme et sont prêts à remettre l'idée même de construction européenne en cause. Il faut tout faire pour éviter que la politique ultra libérale de Barosso ne soit poursuivie par le non moins libéral Juncker.

Il faut redonner aux européens l'envie d'Europe, en faisant en sorte qu'elle se préoccupe davantage des gens qui souffrent que du sauvetage des banques, en la rapprochant des préoccupations des citoyens. Le PSE doit pour cela devancer les droites européennes. En Ile de France, la liste socialiste sera conduite par Pervenche Bérès, parlementaire européen de grande qualité. Tous ceux qui veulent une réorientation de l'Europe lui apporteront leur suffrage. J'en serai.

 

Augmentation des indemnités des élus, un premier geste significatif...

Pendant toute la campagne électorale, Mme Goueta et la droite n'ont cessé de caricaturer la gestion de la ville, dans tous les domaines, mais en particulier sur la gestion budgétaire. Colombes était présenté comme quasiment au bord de la faillite. Nous entendrons encore ce discours, déjà tenu en 2001 et qui avait servi, à l'époque, à justifier une hausse d'impots locaux de 30%. Ces propos excessifs et revanchards, nous y sommes malheureusement habitués.

Mais lors du conseil municipal du 11 Avril, Mme Goueta a pris une première décision bien curieuse: l'augmentation de l'enveloppe des indemnités d'élus !! La différence avec notre mandature s'élève à 54 466,08 euros par an !! C'est incompréhensible. Dans une période où la gestion des collectivités est tendue et où des efforts sont demandés à tous les citoyens, au personnel et aux services, il s'agit d'un mauvais signe. Mais de plus ce geste est contradictoire avec la description apocalyptique que la droite a véhiculée ces derniers mois. Si vraiment la ville était au bord du gouffre, alors il aurait fallu geler cette enveloppe voire la diminuer, comme nous avions commencé de le faire dès 2012.  Mme Goueta démontre par cette décision que son discours sur la prétendue faillite budgétaire n'est qu'un discours creux de propagande électorale.  

Intervention en Conseil municipal du 4 avril 2014

Chers collègues, Madame, Monsieur,

Les dimanches 23 et 30 mars, nos concitoyens se sont exprimés et ont infligé un désaveu cinglant à la gauche dans tout le pays.

Un message national a été lancé et il est manifeste que, dans une période économique difficile, une grande partie des électeurs de gauche qui attendaient un changement rapide de leurs conditions de vie quotidiennes, ont exprimé une déception, en particulier à travers l'abstention qui malheureusement progresse à chaque élection.

Cette expression s'est manifestée dans tout le pays et a conduit à une vague dont l'ampleur est inégalée et qui a touché plus de 150 villes de plus de dix mille habitants dans toutes nos régions.

Colombes a donc été frappée par ce mouvement et je suis convaincu qu'il est l'élément fondamental de l'explication du revers électoral subi par notre liste « Colombes Avance » ce dimanche 30 mars.

Au-delà de quelques erreurs ou manquements qui pourraient être reprochés à notre gestion, je ne perçois pas de discrédit personnel ni de désaveu du travail que nous avons conduit localement depuis six ans.

Je veux ce soir remercier les 12 990 électeurs qui nous ont apporté leur confiance.

Je veux saluer l'engagement et la mobilisation de tous ceux, militants, sympathisants, qui ont contribué à conduire une campagne digne et dynamique.

Le combat politique est parfois rude, les arguments peuvent être excessifs et des propos mal contrôlés peuvent être blessants. Tout cela, je le sais. J'ai l'habitude des campagnes électorales et j'en connais les excès. Mais nous avons, dans les derniers mois, franchi des limites inacceptables. Des attaques personnelles d'une rare violence m'ont touché personnellement.

Des bruits, des rumeurs, mettant en cause ma vie privée ont été complaisamment relayées, ma photo personnelle, maquillée a été utilisée dans le matériel officiel de campagne. Des attaques nominales odieuses par voie de tract anonyme ont touché certains de mes proches. Un tract m'accusant de vouloir faire entrer dans les écoles des associations gays et lesbiennes pour enseigner la prétendue théorie du genre et l'homosexualité a été distribué largement.

Tous ces éléments ne sont pas des actes isolés ou de propos isolés. Ces dénigrements empreints de haine proviennent directement d'une organisation méthodique et politique de la campagne par une partie de la droite locale.

Ma conception de la politique n'est pas celle-là. Mes valeurs ne sont pas celles-là.

Quoiqu'il en soit, dans une démocratie, le suffrage universel qui s'exprime à travers l'élection s'impose à tous. Je le respecte.

A cet instant, permettez-moi d'adresser des remerciements chaleureux à l'ensemble de l'administration et des agents communaux pour les services qu'ils rendent aux Colombiens avec une pensée particulière pour l'administration générale. Sa stabilité au cours de ces six années est une preuve de cohérence et je me félicite du travail accompli en lien avec les organisations syndicales du personnel communal.

Je veux aussi avoir une pensée pour l'ensemble des élus de ma majorité. La loyauté, la cohésion, et je dirai même l'ambiance qui ont présidé à nos relations nous ont permis d'avancer dans de nombreux domaines, et nous permettent d'être fiers du bilan de ces six années.

Nous avons redonné du sens à la démocratie locale, à l'écoute, à la concertation avec les habitants et nous avons respecté les élus de l'opposition tout au long de ce mandat.

Nous avons opéré un travail de fond sur des dossiers importants. Je pense à la mise en place du Programme Local de l'Habitat et du Plan Local d'Urbanisme.

Nous avons engagé des actions en profondeur dans le domaine de la transition énergétique et du développement durable en déclinant pas à pas les actions de notre Agenda 21.

Nous avons, face aux incivilités grandissantes, réglé de nombreux problèmes grâce à l'action de la Gestion Urbaine de Proximité qui doit être, je le pense, poursuivie et amplifiée.

La construction du logement social a été reprise avec un souci constant de répondre aux besoins mais aussi de développer la mixité sociale dans tous les quartiers.

La rénovation des quartiers s'est poursuivie en particulier au Petit-Colombes, aux Grèves, à l’Île Marante et le projet des Fossés Jean commence à prendre corps après un long travail avec l’État, le Conseil général, l'Agence Nationale de Rénovation Urbaine et les habitants.

L'Eco-quartier de la Marine est en voie d'achèvement et les projets sont prêts pour le secteur Colombes Est, boulevard Charles de Gaulle et le secteur Thalès.

Les grands travaux modifient progressivement la ville. De la place Victor Basch à la Place Facel Vega à la Gare du Stade, de la rue Saint-Denis devenue piétonne à la rénovation de la Place Aragon, des travaux de la gare centrale qui ont commencé à l'aménagement de la passerelle des Vallées dont le projet maintenant financé peut être mis en œuvre dès 2015.

La rénovation de notre parc social a connu une accélérération sans précédent grâce à l'action des équipes de Colombes Habitat Public dont je veux saluer le professionnalisme.

Au-delà des caricatures et des exagérations Colombes a avancé et préparé son avenir. Notre ville est attractive. De nombreux habitants viennent s'y installer, de nombreuses entreprises nouvelles ont choisi Colombes et d'autres s'installeront bientôt dans les 30 000m² de l'Immeuble West Plaza.

Tout le travail réalisé l'a été dans un contexte économique et budgétaire particulièrement difficile, en particulier pour les collectivités locales. La situation de notre commune est saine. L'augmentation très faible des impôts locaux ces six dernières années, des investissements très importants, une gestion rigoureuse sans remise en cause du personnel, un endettement raisonnable. Voilà ce que nous laissons à nos successeurs et qui leur permettra, je le souhaite de, faire progresser notre ville sans recours nouveau à l'impôt.

Je souhaite bon courage à la nouvelle équipe.

Pour ma part, je formule le vœu que Colombes reste Colombes, cette ville plurielle, cette ville mosaïque, cette ville ouverte à tous que nous aimons.

Je resterai avec mes amis dans une opposition qui se veut vigilante et constructive.

J’assure à tous ceux qui nous ont fait confiance que je serai à leurs côtés pour défendre nos valeurs communes, celles du respect de la diversité, de la solidarité et de la justice sociale. Je leur donne rendez-vous pour poursuivre ensemble le travail de construction d'une ville toujours plus fraternelle.

Je reprends à mon compte la maxime de Jean Jaurès :

« Il ne faut avoir aucun regret pour le passé, aucun remords pour le présent, et une confiance inébranlable dans l'avenir ».

Nous avons cette confiance dans l'avenir de Colombes et dans les Colombiens.

Les Colombiens peuvent avoir confiance dans notre détermination.

Nous leur donnons rendez-vous dès demain !

Je vous remercie.

MERCI !

Nous remercions les 12 990 électeurs qui ont porté leur suffrage sur la liste "Colombes avance" que j'ai conduite.

Nous continuerons à être présents auprès des Colombiens pour les six prochaines années et continuerons à défendre, à leurs côtés, les valeurs de solidarité, d'équité et de justice sociale.

Vous pouvez compter sur nous.

NE NOUS LAISSONS PAS MANIPULER !

Ces derniers jours, tracts anonymes, insultes, rumeurs et messages immondes, véhiculés par les droites, circulent en ville.

Nous avons fait un autre choix au cours de cette campagne. Nous avons voulu une campagne digne. Jusqu’au dernier jour.
Nous refusons les attaques personnelles, les insultes et les mensonges.

Le respect est au cœur de notre projet. Le respect de tous les Colombiens quelle que soit leur origine
sociale, culturelle, cultuelle, ou géographique. Nous voulons un Colombes pour tous, un Colombes  qui avance, rassemblé.

Halte aux publications anonymes !

Plusieurs tracts anonymes, ciblant parfois nommément des personnes sont distribués dans la ville depuis le début de la campagne électorale.

Je trouve cette pratique détestable, je la condamne sans réserves. Si des critiques ou des dénonciations sont émises, elles doivent se faire à visage découvert. Le principe de l’anonymat dans une mise en cause prenant un caractère publique rappelle de sombres heures de notre histoire.

Quel que soit le fond ou même l’exactitude des propos tenus, la lâcheté de l’anonymat reste inacceptable.

Organisation d'un débat entre les candidats à l'élection municipale : réponse ouverte à monsieur Laurent Trupin

Monsieur Trupin, candidat déclaré à l’élection municipale de Colombes m’a interpellé dernièrement en ma qualité de maire et de candidat par voie de courrier afin de me proposer de débattre devant les Colombiens avant le premier tour du 23 mars prochain.

Je lui ai répondu en lui indiquant qu’il n’entrait pas dans les attributions du maire d’organiser un tel débat et qu’il ne pourrait en tout état de cause avoir lieu qu’en présence de l’ensemble des candidats officiels qui sont à cette heure au nombre de 6. Nos équipes de campagne respectives se sont néanmoins rencontrées afin de voir dans quelle mesure nous pouvions donner suite à cette proposition.

D’une manière générale, il ne me paraît pas démocratique, alors que 6 listes (et peut-être 7) seront en lices pour l’élection municipale colombienne, que deux d’entre elles s’arrogent le droit de débattre l’une contre l’autre dans le plus grand mépris des autres candidatures. Cette pratique de débat partiel de premier tour (présenté par l’équipe de Laurent Trupin comme un duel !...) n’a d’ailleurs jamais eu cours dans notre pays et ce même lors de l’élection présidentielle, qui est pourtant la plus médiatisée de toutes.

Par cette demande, monsieur Trupin veut sans doute s’affirmer comme l’alternative la plus crédible à ma candidature et soigner un déficit de notoriété certain, pensant même peut-être qu’il pourrait tirer parti de mon refus pour me taxer d’antidémocratisme. Je ne crois pas que les Colombiens tombent dans ce piège somme toute assez grossier et je préfère les laisser s’exprimer le 23 mars prochain et nous dire quel candidat de droite ils veulent voir au second tour. Je ne m’estime pour ma part aucun droit d’en préjuger.

En revanche, j’invite dès aujourd’hui, le ou la candidate qui sera présent au second tour à un débat dans la semaine de l’entre deux tours. Il faudra certes l’organiser dès le soir du premier tour mais si chacun fait preuve de bonne volonté, je ne vois pas de raison que l’on n’y parvienne pas… Ce débat pour une élection municipale pour une ville de notre taille serait sans doute une première mais une première dont je serai le premier à me féliciter comme d’une avancée démocratique notable.